16 novembre 2024

Les conditions de réussite d’un projet blockchain

Avant de démarrer un projet blockchain, il faut s’assurer que la blockchain est la réponse au problème. Peut-être d’autres solutions répondent aux besoins. Une fois que l’entreprise a déterminé que la blockchain est la solution, elle doit choisir le type de blockchain à mettre en place.

Il faut aussi se rappeler qu’un projet blockchain implique plusieurs entités au sein et à l’extérieur de l’entreprise. Toutes les parties prenantes doivent participer à la réflexion et à la conception de la solution pour garantir un bon alignement des parties et une bonne appropriation des concepts qui seront manipulés tout au long du projet et au-delà. Il faut aussi respecter certaines règles et éviter certaines erreurs.

Les principales règles à respecter sont les suivantes :

  • Identifier un sachant dans l’entreprise : avant de chercher des prestataires, il est important de disposer des personnes en interne avec une appétence pour ce type de technologies, qui doivent être capables de faire le tri entre les pseudo-experts et les spécialistes qui répondent réellement au besoin. Cela facilitera par la suite la montée en compétences de l’ensemble des parties prenantes dans l’entreprise.
  • Définir un cas d’usage réel : il faut d’abord déterminer le périmètre exact du projet et ses ambitions afin de limiter les changements de cap ou les malentendus en cours de route. Ensuite, il faut s’assurer de son utilité pour l’entreprise (ce projet peut-il fonctionner sans blockchain ? Cette technologie est-elle la plus adaptée dans ce contexte ?).
  • Anticiper les contraintes réglementaires : il est recommandé d’avoir une expertise juridique spécialisée sur les blockchains lors de la sélection du cas d’usage.

Les principales erreurs à éviter sont :

  • Se lancer sans connaissance technique : il est illusoire de penser qu’on peut se lancer dans un projet blockchain, même pendant la phase de réflexion, sans connaître les tenants et aboutissants de cette technologie. Si un flou persiste, le risque est de partir dans la mauvaise direction ou d’être victime d’un quiproquo en interne ou avec le partenaire choisi. Il faut d’abord partir sur la base d’un projet limité dans son ambition, au planning maîtrisé, pour faciliter la montée en compétence technique.
  • Oublier l’étape d’expérimentation : éviter de foncer tête baissée dans un gros projet sans réaliser d’expérimentation. Partir sur la base d’un projet limité permet de tester la faisabilité technique, valider les choix protocolaires, lister les fonctionnalités attendues et emporter la conviction d’éventuels partenaires ou sponsors internes.
  • Succomber au premier partenaire venu : gare aux prestataires qui privilégient une technologie unique alors qu’il existe de multiples blockchains. Il est essentiel de prendre du recul sur les argumentaires commerciaux de certaines entreprises qui, sous couvert de neutralité technique, poussent en réalité leurs clients à adopter la technologie sur laquelle elles travaillent exclusivement. Choisir un partenaire technique agnostique est la seule garantie de pouvoir utiliser la technologie la plus adaptée à son projet.

N.B: ces articles sont des extraits des publications du Dr. Adama TRAORE

Les anciens numéros du laboratoire du week-end :

La technologie blockchain (définition et explication)

La technologie blockchain (fonctionnement)

La technologie blockchain (les différents types de blockchain)

Les applications de la technologie blockchain

Utilisation de la blockchain dans le secteur financier

La sécurité renforcée et le nouveau web 3.0 avec la blockchain

Les enjeux sociétaux, énergétiques, environnementaux, juridiques et fiscaux de la blockchain

Dans les prochains articles du « laboratoire du week-end » à venir, vous aurez d’autres articles sur la blockchain, à savoir:

– Des étapes d’implémentation d’un projet blockchain (sélection et initialisation de la blockchain, choix du bon protocole de consesnsus, exécution de son premier « smart contract », déboguage…)